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a empêché. Une affaire de peu d’importance m’appelait à Enghien. Une heure me suffisait. Par hasard, je fais la rencontre d’un prêtre. La conversation tombe sur les livres. Il m’indique une maison où je pourrai sans doute en obtenir. Nous y allons, et on me donne toute la bibliothèque : Baronius, en 22 volumes in-folio, les Bollandistes, en 40 volumes, tous les Conciles, le grand Dictionnaire de Moreri, l’Histoire de l’Église, un grand nombre de Saints Pères, ainsi que plusieurs autres bons ouvrages ».[1]

Ces livres, entassés dans une diligence, sont, le soir même, dirigés sur Bruxelles. Dans quelques mois, ils enrichiront la bibliothèque de Saint-Louis.

En quittant Bruxelles, le P. De Smet visite successivement Erps-Querbs, Aerschot, Montaigu, Diest, Sandhoven, Anvers. Outre les dons en nature, il recueille, dans cette dernière ville, plus de 3 000 francs. D’Anvers, il passe en France par Lille et Arras. Un Brugeois, qui fait route avec lui, l’invite à poursuivre jusqu’à Paris, et lui offre de payer les frais du voyage. À l’attrait de la grande ville, il préfère la joie de se retrouver bientôt au milieu des siens. Toutefois il ne résiste pas au désir de voir Amiens, et de visiter le collège de Saint-Acheul, abandonné par les Jésuites après les ordonnances de 1828.

Là encore, il trouve l’occasion d’une bonne affaire. « J’ai fait, dit-il, l’achat de tout le cabinet de physique, y compris la collection de minéraux, pour la somme de 3 500 francs. Il en a coûté plus de 15 000 ».[2].

  1. À François De Smet. — Bruxelles, 31 mars 1834. Vraisemblablement, ces livres provenaient de l’ancien couvent des Augustins d’Enghien.
  2. Amiens, 22 mai