Page:Pere De Smet.djvu/105

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ici on trouve tout. Je me suis déjà procuré pour Sylvie et Elmire[1] quelque chose qui les amusera bien. Je ne dis pas encore quoi, parce que je veux leur faire une surprise ; mais c’est quelque chose de beau, et dont elles seront contentes. J’ai vu bien des choses qui plairaient au petit Charles, mais c’est trop grand pour être transporté. Demain, si je puis sortir, j’espère être plus heureux. J’ai presque envie de lui apporter une bonne lanterne magique ».[2]

C’est ainsi que le malade oublie sa souffrance pour s’occuper du bonheur des autres. Son âme candide le porte avec prédilection vers les petits enfants. Il leur a donné, à Florissant, les prémices de son sacerdoce ; jusqu’à la fin, il aimera à se reposer auprès d’eux des fatigues de son apostolat.

De retour en Belgique, le P. De Smet fut condamné à une convalescence de plusieurs mois. Les médecins ne lui laissant aucun espoir de pouvoir retourner en Amérique, il craignit d’être à charge de la Compagnie de Jésus. Déjà, pendant son séjour à Londres, il avait conçu le projet de s’attacher au diocèse de Gand, en qualité de prêtre séculier. Bientôt il commença des démarches dans ce sens auprès de ses supérieurs.

Ne devait-il pas solliciter plutôt son admission parmi ses confrères de Belgique, et ainsi rester fidèle à ses engagements de religieux ?

  1. Filles de Charles De Smet.
  2. À Charles De Smet. — Londres, 24 nov. 1834.