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Sans doute, on lui eût volontiers accordé cette faveur. Mais le P. De Smet était né missionnaire. La formation qu’il avait reçue au Missouri le préparait mal à exercer en Europe le ministère de l’enseignement ou celui de la prédication. Déprimé par la maladie, voyant, à trente-quatre ans, sa carrière se briser, il ne sut pas résister au découragement.

Le 8 mai 1835, il obtenait la permission de quitter son ordre.[1]

Bientôt il renonça même au projet de se faire admettre dans le clergé de Gand. Sa santé ne lui permettait pas d’accepter une fonction régulière. Seulement, pour tromper l’inaction, il s’offrit à rendre quelques services à l’orphelinat et au carmel de Termonde.

Les religieuses qui dirigeaient l’orphelinat furent heureuses de lui confier leur comptabilité. Habitué à l’économat, l’abbé De Smet remplit cette charge pendant près de deux ans avec un dévouement, une exactitude, dont témoignent encore aujourd’hui les registres de l’établissement.

Il devait rendre aux filles de sainte Thérèse des services plus importants. Devenu, avec l’agrément de l’évêque de Gand, directeur des Carmélites, il fut chargé de leur donner quelques conférences et d’entendre leurs confessions.

Depuis longtemps, ces religieuses, d’accord avec leur provincial, songeaient à rétablir l’ancien carmel d’Alost, fermé au temps de Joseph  II. La prieure s’en ouvrit à

  1. Les archives de la Compagnie ne donnent pas d’autre motif de sa sortie que le mauvais état de sa santé : Petrus De Smet, scolasticus sacerdos, dimissus 8 maii 1835, Gandavi, ob valetudinem.Postea reassumptus.