Page:Pere De Smet.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’abbé De Smet. Celui-ci approuva le projet, et promit de s’employer à le faire réussir.

Bientôt il se rendit à Alost et, aidé d’un jésuite, le P. Pierre De Vos, se mit à la recherche d’une maison. L’ancien couvent des Annonciades, bien que mutilé par de nombreuses transformations, pouvait encore, à la rigueur, abriter une communauté. L’achat fut décidé.

Les Carmélites, averties que les clarisses désiraient s’établir dans la même ville, voulaient immédiatement entrer en jouissance de l’immeuble. Mais la partie principale était occupée par un instituteur, qui ne pouvait se retirer avant d’avoir trouvé, pour son école, un autre local. L’abbé De Smet obtint qu’en attendant, une personne charitable mît à la disposition des religieuses un appartement comprenant une cuisine et deux petites chambres, dont l’une servirait de chapelle, l’autre de dortoir. C’était plus que modeste, mais cela rappelait assez les fondations de sainte Thérèse.

Le 1er août 1836, arrivèrent de Termonde trois carmélites pour prendre possession du couvent. « Elles étaient, dit le récit de la fondation, accompagnées du R. P. De Smet, le principal instrument dont Dieu s’était servi pour négocier cette affaire ».[1]

Dans les premiers temps, la pauvreté fut extrême. Pas de meubles, parfois pas de pain. Le zélé directeur, aidé des Pères Jésuites, sut intéresser les Alostois à la petite communauté. « Ce sont, disait-il, des anges que vous avez reçus parmi vous ». Dès lors, les religieuses commencèrent à jouir de la généreuse bienveillance qui ne s’est pas démentie depuis plus de soixante ans.[2]

  1. Archives du carmel d’Alost
  2. Cf. De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der stad Aalst, t. III, p. 376.