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Trois mois avaient suffi pour faire de la mission naissante une florissante chrétienté. Il importait de maintenir, par des pratiques régulières, les dispositions des Indiens.

Voici quel fut l’ordre du jour.

Lever au son de l’Angélus. Une demi-heure après, récitation en commun des prières du matin, puis assistance à la messe et à l’instruction.

Tout concourait à rendre attrayants ces exercices. Doué d’un remarquable talent de dessinateur, le P. Point avait représenté, en une suite d’images hautes en couleur, les mystères de la religion, l’histoire du peuple de Dieu, la vie de Notre-Seigneur. Lorsque, de sa voix puissante et mélodieuse, le P. Mengarini entonnait un de ces cantiques qui disent le bonheur de la vie chrétienne et les espérances de l’éternité, chacun bénissait Dieu, en son âme, des grâces qu’il venait de répandre sur la tribu.

Dans la matinée, un des Pères faisait la visite des malades, portant à tous remèdes, encouragements, conseils.

À deux heures de l’après-midi, les enfants assistaient au catéchisme, divisés en deux catégories, selon leur âge et leur degré d’instruction. Les missionnaires avaient adopté la méthode d’enseignement et le système de récompenses en usage chez les Frères des Écoles Chrétiennes.

Vers le coucher du soleil, prières du soir, suivies d’une seconde instruction d’environ cinq quarts d’heure.

Les Indiens trouvaient trop court le temps qu’ils passaient à l’église. « Après la prière faite en commun, écrit