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nes lui ont suffi pour administrer plus de 300 baptêmes et créer cinq stations nouvelles.

Pour assurer l’avenir de ces chrétientés, il charge le P. Ravalli d’aller partager les travaux du P. Hoecken. Les nouveaux postes se trouvant groupés dans un rayon relativement restreint autour de Saint-Ignace, les deux Pères pourront aller de l’un à l’autre, et compléter l’instruction des néophytes.

Déjà presque toutes les tribus de l’Orégon sont pourvues de missionnaires. Celles qui n’ont pas de prêtre à demeure sont du moins assurées de recevoir souvent la visite d’un des Pères du voisinage. Les vallées se peuplent de gracieux villages, au centre desquels s’élève la loge de la prière. Étonné et ravi, le voyageur s’arrête, lorsque lui arrive, porté par la brise du soir, le chant des mélodies chrétiennes. Encore un an, et le nombre croissant des fidèles exigera la création de deux nouveaux diocèses.[1]

L’âme débordante de joie, le P. De Smet bénit Dieu de l’avoir choisi pour être l’instrument de ses desseins. « Je crois, dit-il, au centuple promis par le Sauveur. Ce que nous avons abandonné dans le monde n’est rien, en comparaison de ce que nous avons retrouvé, de ce que nous éprouvons dans le désert ».[2]

Comment expliquer de tels résultats ? Parmi les Indiens, beaucoup possédaient d’admirables

  1. En juillet 1846, Mgr Norb. Blanchet était nommé archevêque d’Orégon City. Ses suffragants étaient Mgr Deniers, évêque de l’île Vancouver, et Mgr A.-M. Blanchet, frère du métropolitain, évêque de Wallawalla. Ce dernier siège devait, en 1850, être transféré à Nesqually.
  2. Lettre à Mme Parmentier. — S. Ignace, 25 juillet 1846.