Page:Pere De Smet.djvu/293

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sur les bords du Columbia, de nombreuses tribus demandent le baptême. Dans la Nouvelle-Calédonie et à l’ouest du Canada, plus de 100 000 sauvages sont prêts à se convertir. « Il suffirait, écrit le P. Accolti, de trois prêtres zélés, pour porter le nom de Jésus-Christ jusqu’au détroit de Behring »[1].

Subjugués par le doux ascendant de l’Évangile, les sauvages du Missouri dépouillent peu à peu leurs instincts sanguinaires ; les Pieds-Noirs ont fait la paix avec les tribus des Montagnes ; les Sioux attendent avec impatience le missionnaire.

Au cours de ses voyages, le P. De Smet a pris contact avec la plupart des nations de l’Ouest. Il connaît leurs mœurs ; il a vécu de leur vie. Sa bonté, sa franchise, son assurance, lui ont acquis sur les Indiens une remarquable autorité. Le jour n’est pas éloigné où le gouvernement des États-Unis, impuissant à contenir la révolte provoquée par ses agents, aura recours à l’intervention de l’humble religieux.

  1. Lettre au P. Van de Velde. — St François Xavier du Willamette, 1er juin 1847.