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l’impression à New-York, et feront un volume de plus de 400 pages, orné de gravures. Cent exemplaires m’en seront expédiés en Belgique, où je me propose de les publier en français et en flamand. J’apporte en outre une carte de tous les lacs et rivières de la partie des Montagnes que j’ai parcourue ».[1]

L’ouvrage, paru sous le titre de Missions de l’Orégon,[2] n’eut pas moins de succès que le précédent.

Les relations, jusqu’alors publiées sur le Far-West, trahissent généralement une observation rapide. Les auteurs de ces récits n’avaient guère eu d’autre but que de reconnaître les sources du Missouri, ou de découvrir, à travers les Montagnes-Rocheuses, la route du Pacifique.[3] Les pays que décrit le P. De Smet, il les a parcourus en tous sens.[4] Il est l’homme de son siècle qui a le mieux connu les Indiens. Leurs mœurs primitives et farouches, il les a étudiées pendant un long séjour au

  1. Liverpool, 7 mai 1847.
  2. Chez Van der Schelden, à Gand.
  3. Lewis et Clarke. Travels to the Source of the Missouri River (1810); — Washington Irving. Un tour dans les Prairies (1835); Astoria (1838); Aventures du capitaine Bonneville.
    — On peut ajouter la publication pittoresque de G. Catlin : Illustration of the manners, costums and condition of the North-American Indians
    (1840).
  4. « Le Missouri est le fleuve que je connais le mieux. Pendant les quatre années qui viennent de s’écouler, je l’ai monté et descendu par eau, par terre, en berge, en canot de bois et de peau, en bateau à vapeur. J’ai parcouru les plaines de ses deux plus grands tributaires sur un espace de plus de 800 milles. J’ai traversé presque toutes les rivières qui lui portent leurs eaux, depuis la source du Yellowstone jusqu’à l’endroit où le Missouri, s’associant au Mississipi, va communiquer sa fougue au plus paisible des fleuves. J’ai bu l’eau limpide de ses sources, et, à une distance de 3 000 milles, j’ai goûté les eaux bourbeuses de son embouchure ». (Voyages aux Montagnes-Rocheuses, Second voyage, 2e lettre).