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Le grand conseil devait se tenir à quelque distance du fort Laramie, dans une vaste plaine traversée par la Nebraska. Dix mille Indiens, appartenant pour la plupart aux diverses tribus siouses, attendaient les propositions des États-Unis. Entre ces peuplades, hier encore divisées par la haine, régnait l’entente la plus cordiale. Se rappelant leur commune origine, les enfants du désert se serraient les uns contre les autres : n’avaient-ils pas tous à défendre les mêmes droits ?

La conférence s’ouvrit le 12 septembre. Voici les points soumis aux délibérations :

1o Les Indiens reconnaissent aux États-Unis le droit d’établir, sur leur territoire, des routes et des postes militaires.

2o Les Indiens s’engagent, pour le maintien de la paix, à réparer les pertes et dommages éprouvés, de leur fait, par les Blancs.

3o Une indemnité de 50 000 dollars en or sera immédiatement payée aux Indiens pour les dégâts causés dans leurs chasses, leurs bois, leurs prairies, par les voyageurs des États qui traversent le pays.

4o Il leur sera, de plus, payé annuellement, pendant cinquante ans, 50 000 dollars en nature, d’après ce qui leur sera jugé le plus utile.

Le traité fut lu et expliqué, point par point, aux interprètes. Ceux-ci, parcourant alors les groupes des diverses tribus, firent connaître aux sauvages les propositions du gouvernement.

Confiant dans la bonne foi des États-Unis, le P. De Smet désirait sincèrement le succès de la conférence.