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hommes mouraient et pourrissaient sur place. Je suis resté plus d’un mois au milieu des morts et des mourants, touchant et soignant les cholériques, sans être atteint par la contagion. J’ai eu le bonheur de verser l’eau du baptême sur le front de 1 586 enfants et adultes, dont beaucoup ont depuis succombé au fléau, et maintenant sont heureux pour toujours ».[1]

La modestie du missionnaire ne lui permet pas de rappeler la part qu’il a eue au succès de la conférence ; mais les États-Unis doivent la reconnaître. On dira bientôt, à Washington, que sa médiation vaut mieux qu’une armée.[2] Lorsque surgiront, avec les Indiens, de nouveaux conflits, c’est lui qu’on appellera pour rétablir la paix.

  1. Lettre au P. Hélias d’Huddeghem. — Saint-Louis, 13 novembre 1851.
  2. Cf. Chittenden et Richardson, p. 1566.