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CHAPITRE XV

LES ANNÉES D’ÉPREUVE


1848-1855


Pendant son voyage au fort Laramie, P. De Smet avait été remplacé par le P. Verhaegen comme socius et procureur de la vice-province. Peut-être avait-il espéré ne jamais reprendre ses fonctions. Elles ne lui avaient été imposées, on s’en souvient, qu’à titre provisoire, et il avait maintes fois exprimé le désir de retourner aux missions.

Le 2 février 1850, il écrivait au P. Général : « Votre Paternité, dans sa lettre du 29 août dernier, daignait s’enquérir de l’état de ma santé. Grâce à Dieu, je vais bien. Je ne souffre plus guère de mon rhumatisme[1]. Je me sens prêt à affronter et à endurer de nouveau les privations inséparables des lointains voyages. Un signe de Votre Paternité me fera immédiatement prendre la route des plaines de l’Ouest, où tant de milliers d’âmes gémissent sous l’empire de Satan. L’espoir de baptiser ces petits enfants, de préparer à la mort ces pauvres vieillards, dont les dispositions sont généralement admirables, m’inspire le courage nécessaire pour retourner à un poste que j’ai toujours regretté ».

  1. Il s’agit de douleurs que le Père avait contractées en 1848, au cours de son voyage chez les Sioux.