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souffrances, dit-il au P. Giorda. Chaque jour, je prie pour leur bonheur et leur persévérance dans la foi. Je demande les mêmes grâces pour les Pends-d’Oreilles, les Cœurs-d’Alène, les Kootenais, etc. J’ai la ferme confiance que leurs bons Pères ne les abandonneront pas ».[1]

Désormais condamné à la retraite, le P. De Smet veut du moins, par la plume, continuer à servir les missions. Il envoie aux revues catholiques d’Amérique et d’Angleterre d’intéressantes relations ; il fait publier en Belgique une nouvelle édition de ses Lettres,[2] auxquelles il joint quelques notices sur les principaux missionnaires du Missouri : « Je voudrais, autant que possible, sauver de l’oubli leur mémoire, et donner à leurs familles une consolation ».[3]

Pour l’édification de ses confrères, il entreprend l’histoire des origines de la province. La mort l’arrêtera presque au début de son travail ; mais on ne peut, sans émotion, parcourir les feuillets jaunis auxquels le vieux missionnaire a confié le récit de son premier voyage et les souvenirs de son noviciat.


    par laquelle les Indiens abandonnaient leurs terres aux États-Unis. « Au témoignage de tous ceux qui étaient présents, et comme le général Garfield le reconnaissait lui-même, Charlot, le chef des Têtes-Plates, était opposé à la convention, et avait refusé de la signer. La pièce originale, conservée au département de l’Intérieur, à Washington, en est la preuve évidente. L’acte soumis au Congrès, et approuvé par lui, n’en porte pas moins le nom de Charlot comme premier signataire. À qui attribuer cette violation flagrante du droit des gens ?… » (Palladino, Indian and White in the Northwest, p. 66).

  1. Saint-Louis, 27 octobre 1872.
  2. Cette édition en 6 vol. in-8o a été publiée à Bruxelles (1873-1878) par les soins du P. Deynoodt.
  3. Lettre au P. Deynoodt. — Saint-Louis, 1872.