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dernières années à l’évangélisation des tribus indiennes.

En même temps, le P. Général envoie de Georgetown à Saint-Louis trois nouveaux Belges, parmi lesquels le P. Jacques Van de Velde, le futur évêque de Natchez.[1]

Chaque année voit s’accroître le nombre des élèves. Il faut, pour les recevoir, construire un nouveau bâtiment.

Le 28 décembre 1832, l’État de Missouri accorde au collège le titre d’université. On y peut enseigner, outre les lettres et les sciences, le droit, la médecine et la théologie.[2] L’établissement devient dès lors un des premiers centres intellectuels des États-Unis.

Dans la prédication, même succès que dans l’enseignement. Ne possédant pas encore d’église, les Pères prêchent, chaque dimanche, à la cathédrale, tantôt en français, tantôt en anglais.

Les protestants ne tardent pas à dénoncer « l’invasion papiste dans la vallée du Mississipi ». Joignant alors l’apostolat de la plume à celui de la parole, les Jésuites acceptent la direction d’un journal. Le Berger de la Vallée, fondé par Mgr Rosati. Ce journal venge les catholiques des attaques des protestants, et détermine chez ceux-ci de nombreuses conversions[3].

  1. Arrivé en Amérique en 1817, avec l’abbé Nerinckx, le P. Van de Velde se fera bientôt connaître comme orateur et humaniste distingué.
  2. Les cours de droit et de médecine seront donnés par des professeurs étrangers à la Compagnie.
  3. Avec une légitime fierté, le P. Verhaegen rend compte de ces succès à un bienfaiteur de la mission : « Nous, Belges, qui ne connaissions pas l’anglais, nous écrivons dans cette langue, et nous avons réussi à faire goûter notre journal aux protestants, qui le lisent avec avidité. Ils y trouvent la vérité, qu’ils se vantent de chercher uniquement, et finiront par s’y rendre. Ce