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Parti de Saint-Louis à la fin de septembre 1833, le P. De Smet s’arrêta quelque temps à Georgetown. Le deuxième concile de Baltimore allait s’ouvrir, et traiter la question des missions indiennes. Avant de s’embarquer, il voulait connaître le résultat des délibérations.

Le concile émit le vœu que ces missions fussent officiellement confiées à la Compagnie de Jésus. Dans l’espoir de reprendre bientôt son ministère chez les sauvages, P. De Smet s’empresse d’aller plaider leur cause auprès de ses compatriotes.

Il débarque au Havre pendant l’hiver de 1834. Sa première visite est pour le P. Van Lil, provincial de Belgique, résidant alors à Gand.

De là, il écrit à son frère Charles : « Après une si longue absence, il me tarde de vous voir et de vous embrasser. Depuis trois ans, je n’ai pas eu de nouvelles de la famille. Veuillez donc me donner quelques renseignements sur ce qui s’est passé, me dire comme chacun se porte, où est mon cher frère François, ainsi que mes chères sœurs Rosalie et Jeannette, si mes sœurs Rollier et Thérèse sont en bonne santé, etc. ».[1]

Quelques jours plus tard, il est à Termonde. Il revoit, après quatorze ans, la maison paternelle, et les lieux témoins de ses prouesses d’enfant. Au foyer familial, la place de son père reste vide. Mais, à côté de ce deuil, que de motifs de joie ! Frères et sœurs sont unis de l’affection la plus tendre. L’aînée, Rosalie, a épousé Charles Van Mossevelde, mais toujours les plus jeunes continuent à l’appeler leur mère. Charles et François occupent dans la magistrature des postes honorables. Les autres

  1. Gand, Oost-Eecloo, 6 janvier 1834.