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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/123

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

et m’a dit de lui présenter ma demande sous la forme d’une lettre. Tu juges bien, ma chère Hélène, que je ne perdis pas un moment ; je rentrai chez moi, il était près de deux heures, je ne dînai pas. J’ai écrit avec la chaleur qu’un sujet aussi cher m’inspirait, et, ayant fini ma lettre, j’en ai tiré copie que je t’enverrai.

» À cinq heures j’étais déjà dans l’antichambre du comte ; il ne recevait pas ; mais j’ai remis ma lettre à un aide de camp de ma connaissance, car il me l’avait ordonné ajnsi en cas qu’il ne füt pas visible… »


« Le lendemain, mercredi.


» Le comte Zouboff m’a reçu aujourd’hui avec son honnêteté accoutumée, mais il me dit que la fête et les affaires l’ont empêché de conférer avec Sa Majesté de mon affaire ; mais qu’il ferait son possible de me faire savoir une réponse au plus tôt.

» Le cœur serré par la douleur, il a bien fallu encore remercier et se résigner. Je commence à soupçonner qu’il y a des entraves, et de la Mycielska et peut-être du côté des de Ligne, car j’ai eu vent qu’il y a eu une lettre du vieux prince de Ligne à l’impératrice. Mais, tant mieux, tout