cette tâche. On en jugera par la correspondance avec son mari pendant le voyage ordinaire du comte à Dubno.
« Je me suis ennuyée hier comme un chien. Il n’est pas possible de te peindre l’accablement mortel dont j’ai été saisie toute la journée : il me semble qu’il y a encore un siècle jusqu’à mardi au soir. J’ai passé une mauvaise nuit. Alexis s’est avisé de ne pas vouloir dormir, il nous a fait veiller comme des lampes. J’ai un froid horrible, car le bois est mouillé et ne veut pas brûler. Je vais me lever et me mettre à ma toilette qui est un bonnet de nuit, car je n’en fais pas d’autre depuis que tu es parti.
» Je t’embrasse, mon cher Vincent, à ce soir. »
Les mauvais chemins retardaient les cosaques[1], et Hélène restait quelquefois trois ou quatre jours sans lettres : alors, grand désespoir !
- ↑ Le comte en emmenait avec lui un certain nombre, destinés à porter ses lettres.