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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

arbre de haute futaie, le jeune chène est vert, les peupliers ont un air de vigueur, enfin, c’est un délice. Le canal est presque plein d’eau, nous aurons du raisin, tout prospère, et mon cœur ne prend part à rien sans toi : viens donc vite partager avec moi le plaisir de jouir de tous ces biens champêtres.

» Tout le monde dit que tu arrives cette nuit. Dieu le veuille, et que ce billet soit inutile. On chauffe chez toi à force, enfin tout est sous lus armes pour te recevoir. Bonsoir, Vincent, à demain, si tu n’es pas arrivé ce soir.


» P.-S. — Alexis est extrêmement drôle, il passe des heures entières avec moi ; dans ce moment-ci il rit aux éclats ; je t’assure que sans lui j’aurais été bien plus à plaindre. Si je n’ai pas de lettre aujourd’hui, c’est un signe certain que tu es en chemin. Je t’embrasse d’avance, le cœur me bat à chaque bruit que j’entends. »


À l’instant où cette lettre partait, le comte Vincent arrivait au château, mais la joie d’Hélène fut vite troublée par les graves nouvelles qu’il apportait et qui demandent quelques explications.

Lors du mariage secret de la princesse Hélène,