charmait, heureux d’étudier de près ce modèle du siècle passé.
« La stature du prince, dit François, est grande et forte, sa figure majestueuse, ses manières nobles et pleines d’aisance. Ses cheveux blancs, bouclés et légèrement poudrés encadrent son beau visage à peine ridé. Un sourire charmant, une expression de bonté mélangée de finesse et de malice comme sa physionomie.
» Sa bouche est grande et gracieuse, son large front intelligent respire la sérénité. Son regard est vif, parfois ses yeux semblent lancer du feu ; tout en lui exprime la franchise. Il est non pas aimé, mais adoré de ses amis, sa famille à pour lui un véritable culte ; personne n’échappe à la séduction de sa personne et de son esprit. Il porte toujours l’uniforme de capitaine de trabans[1] dont il vient de recevoir le grade : sur sa poitrine sont enlacés le cordon de Marie-Thérèse et l’ordre de la Toison d’Or. »
Le prince conduisit ses deux jeunes amis chez ses belles-sœurs, les princesses de Lichtenstein, derniers débris de la société du Belvéder de
- ↑ La compagnie de trabans dont le prince de Ligne fut nommé chef en 1807, était la garde habituelle du palais de l’empereur : c’était un poste fort élevé.