peau sous le bras, sa belle tête de volcan d’esprit chancelait un peu, ccla m’effraya et je remarquai avec terreur que sa démarche était lourde et incertaine. »
Toujours dur envers lui-même et ennemi de tout sybaritisme, le prince en négligeait trop les soins nécessaires à un âge avancé et n’avait jamais donné à son corps fatigué par les veilles et les fêtes le repos qui lui était nécessaire. Dans les premiers jours de décembre, il assistait à un grand bal : il faisait une chaleur extrême dans les salons et il eut l’imprudence de sortir sans manteau plusieurs fois dans la soirée par un froid de dix degrés, pour aider quelques dames à monter en voilure. La nuit suivante, il prit la fièvre, dut rester au lit, et un fort érésipèle à la nuque se déclara.
Il ne s’inquiéta point de sa maladie et dit à sa fille Christine, qui avait l’air soucieux : « Tu sais que je n’ai pas l’habitude de quitter le théâtre au moment intéressant, je veux voir comment le congrès se débrouillera. »
Le 8 décembre, il reçut encore des visites, le docteur Malfatti, l’un des plus célèbres médecins de Vienne, venait deux fois par jour. Ses filles ne le quittaient pas un instant.