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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/149

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LE ROMAN DE MIRAUT

Les vétérinaires, médicastres ou potards ont bien inventé des sirops, fabriqué des pilules » composé des poudres, mais tout ça, c’est de la foutaise dont le plus clair résultat est de faire passer les écus de votre profonde dans leur escarcelle. Autant croire sur ce point les paysans et les bracos qui se sont livrés, au sujet de ce mal mystérieux, aux suppositions les plus baroques, aux conjectures les plus bizarres. D’après les uns, ce serait un ver qui produirait ces troubles, un ver que nul n’a vu et qui tiendrait ses diaboliques assises non point dans l’estomac, mais au bout de la queue. Il s’agit de l’extraire, de l’extraire sans danger pour la bête et là est le hic ! Pour d’autres, la maladie c’est le sang qui mue (?). Comment ? pourquoi ? mystère. Enfin d’aucuns veulent encore que ce soit simplement de la bronchite ; mais affection de la moelle épinière, crise de croissance ou bronchite, nul n’a jamais été capable d’indiquer une cause précise ni de fixer un remède.

Miraut filait un mauvais colon, semblait-il, quand un jour, un Velrans qui passait par là et qui le vit, conseilla à Lisée de le conduire immédiatement à son compatriote Kalaie, lequel était possesseur du « secret » pour guérir les chiens de la maladie.

En ce moment, la peau de Miraut présentait