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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/165

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raut, Mais, comme il l’avait dit, il s’arrêta à la source où son chien avait déjà, les jours d’avant, trouvé du fret.

Ce n’était pas mauvais, et Miraut, suivant le mur d’enceinte du bois, ne tarda point en effet à frétiller de la queue et à renifler bruyamment, signe que quelque animal sauvage avait certainement passé par là.

— Doucement ! encourageait Lisée en sifflotant sur un ton particulier ! doucement ! au bois mon petit ! c’est au bois qu’il est, le capucin.

— Là ! là ! Miraut s’exclama-t-il en lui désignant du doigt une « rentrée », une brèche de mur.

Docile, le chien pénétra sons bois, flaira, donna un coup de gueule, tourna, avança encore, revint sur ses pas, reniflant très fort, puis sortit du bois, fit quelques pointes en plaine, revint de lui-même à la lisière, la suivit, trouva une autre brèche et s’y enfila tout seul.

— Très bien, mon beau, approuvait Lisée à mi-voix ! lu sais déjà.

Mais cela devenait sérieux.

Consécutivement, Miraut lâcha trois coups de gueule, avança, écartant les branches du mufle, puis soudain, sans plus rien dire, le fouet battant, s’engagea dans un pâté de ronces.

Et immédiatement, une bordée d’abois fréné-