Aller au contenu

Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ripailles comme seuls chasseurs pris impromptus savent en faire.

On raconta, ma foi, des histoires de chasses édifiantes et admirables et d’autres qui, pour toucher à des sujets plus profanes, n’en étaient pas moins hautes en couleur et fort savoureuses.

Cependant Miraut qui, avec ses camarades chiens, avait recueilli quelques relief » du festin, était en train de se torcher le derrière à sa façon. L’orifice en question sur le sol, bien assis, la queue en l’air, lçs jambes de derrière allongées et passant de chaque côté des autres, il progressait de ses seules pattes de devant, son postérieur frottant le plancher en appuyant contre de tout son poids.

— S’il allait se planter une écharde dans le cul ! s’écria François.

— Penses-tu qu’il n’a pas regardé avant ! c’est un malin !

— Je me souviens avoir lu quelque part, intervint Pépé, l’histoire de Gargantua qui épata son paternel en inventant, encore tout jeunet, des tas de torche-cul. Miraut est un type dans son genre. Savoir encore si le nommé Gargantua, s’il avait eu des pattes au lieu de mains, aurait été capable de trouver celui-là.

En entendant son nom, Miraut revint se dresser contre la table pour demander un os, une