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CHAPITRE IV

La vie à la maison redevint difficile pour Miraut. La patronne ne lui pardonnait pas les trente ou quarante francs prélevés sur le budget ménager pour payer l’amende et les frais de ce premier procès-verbal : il dut subir l’audition de véhéments discours, nourris d’imprécations, illustrés de coups de sabots, et Lisée, lui aussi, aux heures des repas et même à toute heure du jour, entendit plus d’une homélie qui, pour n’avoir rien que de très profane, n’en devenait pas moins assommante à écouter.

Il avait beau répéter à sa femme que les lamentations et les plaintes ne changeraient rien à la chose et que l’argent donné ne reviendrait pas au bas de laine ; l’autre, qui craignait, à juste titre, que de nouvelles fugues ne provoquassent de nouveaux procès et de nouvelles amendes,