Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/83

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Mique, la chatte, pour qui elle avait été faite, selon qu’elle entrait ou sortait, poussait le battant de la tête ou l’écartait de la patte afin de dégager l’ouverture par laquelle elle se glissait.

Ce fut à cette planchette qui joignait moins bien que les encoignures et laissait filtrer des odeurs complexes que Miraut, explorant et reniflant, s’arrêta. Le battant, poussé par son nez, remua. Le chien y mit la patte, il se balança, s’écartant un peu, laissant entrevoir un coin de l’écurie.

Spectacle nouveau, extraordinaire, mystérieux, partant plein d’attraits. Miraut écarta autant qu’il put la planchette et engagea la tête dans le trou : son émotion grandit, mais le battant qui tendait toujours à se rabattre lui pesait sur le cou et le gênait. Immédiatement, il le mordit à belles dents et tira de toutes ses forces. Comme il n’était suspendu à un clou rouillé que par une méchante ficelle, il céda bientôt et le chien, fort surpris, alla tout à coup, rouler sur son derrière. Il en fut légèrement estomaqué, mais ne s’arrêta pas longtemps à chercher les causes de cette catastrophe, l’ouverture libre le sollicitant trop vivement.

Miraut put voir l’écurie avec les vaches alignées le long de la crèche où elles étaient attachées,