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Page:Perochon - Nene.djvu/102

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NÊNE.

trente ans passés ; c’est l’âge de raison. Si je me décidais, ce ne serait certes pas comme la première fois… J’avais vingt-quatre ans, le monde brillait comme une chapelle illuminée… Toutes les chandelles sont éteintes !… Il faut quand même suivre son chemin. On ne se chauffe pas toujours les mains à une flambée de genêt… un peu de braise fait passer la veillée… Si je me décidais, je ferais une chose juste et bien sensée.

À Noël, Boiseriot se confessa. Il alla au curé de St-Ambroise qui était connu pour mener la lutte contre les Dissidents. Après les peccadilles ordinaires, il arriva bien aux maîtresses pièces ; mais, par prudence, il sortit tout le lot d’un coup, très vite, sans déballer complètement. Et le prêtre ne se montra pas trop curieux.

Ce n’était pas un méchant homme ce prêtre, mais son zèle était grand et grande sa hâte de ramener au bercail tous ces Dissidents qui n’étaient, après tout, que de très belles brebis égarées.

Le pénitent qui s’accusait de désirer une Dissidente en mariage — car il disait bien « en mariage » — ne lui paraissait point si coupable. Cela