mots par une personne sérieuse, avec qui l’on n’a pas à craindre les bavardages.
« Violette, j’ai beaucoup souffert, mais je t’ai toujours eue devant les yeux, même au plus fort du mal… »
— Dis-lui que je compte bien me marier avec elle bientôt. L’assurance me fera une rente — le médecin me l’a dit — et, dès que je serai guéri j’aurai une place du gouvernement.
— Ah ! tant mieux ! dit Madeleine ; j’en suis bien contente. Alors je mets : « Je pense que nous pourrons facilement monter notre ménage avec la paye que… »
— Non… non… pas cela ! Je ne veux pas que tu le dises… Mets seulement que mes idées n’ont pas changé.
Elle écrivit donc :
« Mes intentions devers toi sont les mêmes, car mon cœur ne changera jamais. Si tu le veux, nous nous marierons vitement… »
Et tout de même elle ajouta :
« …dès que je serai en force de gagner ma vie et la tienne, ce qui sera bientôt, tu peux l’espérer. »
Puis ils terminèrent ainsi :
« Ma chère Violette, je ne veux pas que tu sois triste à cause de moi. C’est demain l’assemblée de Chantepie : je te prie de sortir comme à l’habitude. Si je savais que tu ris avec les autres filles de ton âge, je serais bien content.
« Ma chère Violette, tu peux m’écrire, au nom de Jean Clarandeau, à l’hôpital. Je t’embrasse comme