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VITESSES DES MOLÉCULES

moléculaire a une valeur moyenne bien définie , qu’on retrouve toujours la même en faisant la moyenne des énergies pour des molécules prises au hasard, en nombre quelconque mais grand, à un instant arbitraire.

On retrouverait la même valeur en faisant la moyenne des énergies possédées par une même molécule à divers instants pris au hasard (en grand nombre) durant un intervalle de temps notable[1].

Ces remarques sont valables pour chacun des genres d’énergie qu’on peut définir dans la molécule. Elles s’appliquent en particulier à l’énergie cinétique de translation, désignant la masse et la vitesse du centre de gravité de la molécule. Comme la masse est invariable, s’il y a une valeur moyenne définie pour cette énergie de translation, il existera une valeur moyenne définie pour le carré de la vitesse moléculaire.

Des remarques semblables s’appliqueront à toute propriété définissable des molécules du fluide. Par exemple, il y aura une valeur définie pour la vitesse moléculaire moyenne. Cette valeur ne sera pas , comme on le comprend bien en se rappelant que la moyenne de deux nombres

  1. En effet, cette moyenne est la même pour deux molécules quelconques (qui ne doivent pas se différencier dans leur aptitude à posséder de l’énergie) ; soit alors un très grand nombre de molécules repérées simultanément à instants successifs ( très grand) : la somme des énergies ainsi notées pourra indifféremment s’écrire fois ou fois , ce qui prouve l’égalité de et de .
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