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THÉORIE D’EINSTEIN

diffusion se trouve simplement égal à la moitié du nombre qui mesure l’activité de l’agitation

.

D’autre part, nous sommes familiers avec l’idée que, dans une colonne verticale d’émul-

    tant plus grand que la chute de concentration près de la tranche est plus brusque :

    .

    Le coefficient , qui dépend de la matière dissoute, est le coefficient de diffusion. Par exemple, dans le cas du sucre, dire que est égal à 0,33/86 400 exprime que, pour une chute de concentration maintenue égale à 1 gramme par centimètre, il passe au travers de la section droite considérée, en un jour, 0,33 gramme de sucre, soit 86 400 fois moins, par seconde.

    Ceci rappelé, à défaut du raisonnement tout à fait rigoureux, je peux au moins indiquer un raisonnement approché (également d’Einstein) qui conduit à la formule en question :

    Soient dans un cylindre horizontal et les concentrations des grains en deux sections et séparées par la distance . La chute de concentration pour la section médiane sera et cette section se laissera traverser vers , pendant le temps , par le nombre de grains . D’autre part, en admettant que les résultats seraient les mêmes si chaque grain subissait pendant le temps , soit vers la droite, soit vers la gauche, le déplacement , on trouve que traversent vers et vers , ce qui fait vers le flux total

    d’où résulte

    ou bien

    qui est précisément l’équation d’Einstein.