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CONTRÔLE EXPÉRIMENTAL

L’écart se trouve être bien inférieur aux erreurs permises par l’approximation médiocre des mesures et des calculs. Cette concordance est d’autant plus frappante qu’on ignorait a priori même l’ordre de grandeur du phénomène. La masse des grains observés est 70 000 fois plus grande que celle des plus petits grains étudiés pour la répartition en hauteur.

77. — La diffusion des grosses molécules. — Pour achever d’établir les diverses lois prévues par Einstein, il ne nous reste plus qu’à étudier la diffusion des émulsions et à voir si la valeur de qu’on en peut tirer par l’équation

concorde avec celle que nous avons déjà trouvée.

Il convient de citer d’abord, en ce sens, l’application qu’Einstein lui-même a faite de sa formule à la diffusion du sucre dans l’eau. Cette extension suppose : 1o qu’on peut regarder les molécules de sucre comme à peu près sphériques, et 2o que la loi de Stokes s’applique à ces molécules. (On ne pourrait donc être surpris si l’on ne retrouvait pas le nombre attendu.)

Ceci admis, l’équation en question, appliquée au sucre à 18°, devient[1]

= 3,2·1016.
  1. Nous savons en effet (35, note) que est égal à 83,2·106, que est égal à 0,3386 400/{{{3}}} (70, note) et que est égal à (273 + 18). Enfin, à cette température, la viscosité de l’eau pure intermoléculaire, à laquelle s’applique le raisonnement (et non pas la viscosité globale de l’eau sucrée) est 0,0105 (46, note).
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