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LA LUMIÈRE ET LES QUANTA

c’est-à-dire précisément l’équation que vérifie l’expérience (88), puisque la densité est simplement égale au pouvoir émissif divisé par le quart de .

C’est un grand succès déjà pour la théorie dont je viens de donner l’idée que d’avoir conduit à la découverte de la loi qui fixe pour chaque température la composition du rayonnement isotherme. Mais une vérification plus frappante encore est donnée par l’accord entre les valeurs déjà obtenues pour le nombre d’Avogadro et celle que l’on peut tirer de l’équation de Planck.

90. — Le rayonnement qu’émet un corps noir permet de déterminer les grandeurs moléculaires. — On voit en effet que dans cette équation tout est mesurable ou connu, sauf le nombre (qui exprime la discontinuité moléculaire) et la constante (qui exprime la discontinuité de l’énergie d’oscillation). Ces nombres et seront donc déterminés si seulement on a deux bonnes mesures de pouvoir émissif pour des valeurs différentes de la longueur d’onde ou de la température (mais naturellement il sera préférable de faire intervenir dans cette détermination toutes les mesures jugées bonnes, et non pas seulement deux). L’utilisation des données qui semblent en ce moment les plus sûres conduit ainsi pour à la valeur

= 6,2·10−27

et conduit pour à la valeur

= 64·10−22