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LA LUMIÈRE ET LES QUANTA

moyenne, à chaque température a donc la valeur

qui correspond, comme nous l’avons dit, à un oscillateur qui peut subir des déplacements dans tous les sens. L’énergie contenue dans un atome-gramme sera fois plus grande, et l’accroissement par degré de cette énergie ou chaleur spécifique de l’atome-gramme, sera donc calculable[1]. L’expression ainsi trouvée pour la chaleur spécifique tend bien vers zéro, conformément aux résultats de Nernst, quand la température s’abaisse, et vers ou 6 calories, conformément à la loi de Dulong et Petit, quand la température s’élève (cette dernière limite étant d’autant plus vite atteinte que la fréquence propre est plus faible). Dans l’intervalle, non sans écarts systématiques explicables par les approximations faites (nous avons dit que la fréquence ne pouvait être bien définie) cette expression représente remarquablement l’allure de la chaleur spécifique. Elle définit, si on l’ignore, la fréquence de la vibration de l’atome.

Il est bien remarquable que la fréquence ainsi calculable concorde avec celle que font prévoir d’autres phénomènes. C’est le cas pour l’absorption des lumières de grande longueur d’onde par des corps comme le quartz ou le chlorure de po-

  1. Ce sera tout simplement la dérivée, par rapport à la température, de l’énergie contenue dans un atome-gramme.
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