Page:Perrin, Jean - Les Atomes, Félix Alcan, 1913.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CORPUSCULES

M. Roux a principalement opéré sur des sphérules de soufre pulvérisé surfondu, vitreux à la température ordinaire, et a trouvé que la formule de Cunningham s’applique, mais avec un coefficient voisin de 1 (la surface est donc polie, plutôt que rugueuse). Puis il a, comme Millikan, suivi plusieurs heures au microscope un même sphérule qui descend sous l’action de la pesanteur, remonte sous l’action du champ électrique, et parfois, sous l’œil de l’observateur, gagne ou perd brusquement un électron.

Il trouve ainsi que la charge est comprise entre 4·10−10, et 4.4·10−10, ou, si on préfère, que à ± 5 p. 100 près a la valeur 69·1022, pratiquement identique à celle que m’a donnée l’étude du mouvement brownien. En appliquant aux résultats bruts de Millikan la correction que légitiment les expériences de M. Roux, on trouve pour la valeur 65·1022. Je prendrai, comme donnée par la méthode, la moyenne 67·1022.

102. — Les corpuscules. Recherches de Sir Joseph Thomson. — Il résulte des beaux travaux de Sir J. Thomson que l’atome d’électricité, dont l’existence vient d’être établie, est un constituant essentiel de la matière

Une fois démontrée l’électrisation des rayons cathodiques, on devait songer à résoudre les deux équations qui, par application des lois connues de l’électrodynamique, expliquent la déviation électrique et la déviation magnétique d’un projectile électrisé dont la charge est , la masse

251