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L’ATOME D’ÉLECTRICITÉ

atomes. En raison des attractions électriques sans cesse croissantes, il sera de plus en plus difficile d’arracher l’une après l’autre ces planètes.

104. — Magnétons. — Ce modèle grossier nous fait songer que des rotations de corpuscules, équivalant à des courants circulaires, existent probablement dans l’atome. Or un courant circulaire (solénoïdes) a les propriétés d’un aimant. Nous retrouvons l’hypothèse qui explique l’aimantation en assimilant à de petits aimants les molécules d’un corps magnétique (Weber et Ampère).

Suivant Langevin, l’agitation thermique est la cause qui empêche ces magnécules de se disposer toutes parallèlement dans le plus faible champ magnétique, auquel cas le corps prendrait tout de suite son aimantation maximum (dont le moment par molécule-gramme vaut fois le moment d’une molécule). Écrivant qu’il y a équilibre statistique[1] entre la désorientation due à l’agitation thermique, et l’orientation due au champ , Langevin calcule l’aimantation maximum , à partir de l’aimantation observable de moment produite par ce champ[2].

Ces calculs portaient sur un fluide peu magné-

  1. Une théorie analogue rend compte de la biréfringence électrique (Kerr) et de la biréfringence magnétique récemment découverte par Cotton et Mouton.
  2. Ce moment observable est, pour de faibles valeurs de égal à (On reconnaît la loi d’influence de la température, découverte antérieurement par Curie.)
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