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ATOMES


tels que les masses de ces corps simples qui se trouvent unies dans un composé sont entre elles comme

H,O,C,…

, , ,… étant des nombres entiers souvent très simples[1].

On exprime alors tout ce que l’analyse apprend sur le corps étudié en représentant ce corps par la formule chimique :

Hp Oq Cr

Remplaçons maintenant dans la liste des nombres proportionnels un quelconque des termes, soit C, par un terme C′ obtenu en multipliant C

  1. Il ne suffirait pas de dire que ces nombres sont entiers. Soient et les masses d’hydrogène et de carbone unies dans l’échantillon analysé d’un carbure d’hydrogène. Ces masses ne sont connues qu’à une certaine erreur près, qui dépend de la précision de l’analyse. Si exacte que fût cette analyse, et quand même et seraient des nombres pris tout à fait au hasard, il y aurait toujours des nombres entiers et qui, dans les limites de l’erreur admissible, vérifieraient l’égalité :

    Mais les plus petites valeurs possibles pour et grandiraient quand la précision croîtrait. Si pour une précision du centième on avait trouvé 2/3 comme valeur possible de la valeur la plus simple possible deviendrait par exemple 2 027/3 041 quand la précision serait du cent-millième. Or cela n’est pas, et la valeur 2/3 conviendra encore pour cette précision. Que les rapports des entiers , , ,…, aient des valeurs fixes qui paraîtront d’autant plus simples, d’autant plus surprenantes, que la précision est plus élevée, c’est cela qui est la loi.

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