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L’HYPOTHÈSE D’AVOGADRO


par centimètre cube sont multipliées par 3, et par suite aussi les nombres et  : à température fixée le rapport des molécules présentes par centimètre cube dans deux gaz, à la même pression, ne dépend pas de cette pression.

D’autre part, Gay-Lussac à montré (vers 1810) que, à pression fixée, la densité d’un gaz change avec la température d’une façon qui ne tient pas à la nature particulière du gaz[1] (oxygène ou hydrogène se dilatent de même quand la température s’élève). Ici encore, par conséquent, les nombres et étant changés de la même manière, leur rapport ne change pas.

Bref, tant que les lois des gaz restent vérifiées, à froid ou à chaud, sous forte ou sous faible pression, les nombres de molécules présentes dans deux ballons égaux d’oxygène et d’hydrogène restent dans le même rapport, pourvu que la température et la pression soient les mêmes dans les deux ballons. Et ainsi pour tous les gaz.

Ces divers rapports fixes doivent être simples. Cela résulte d’autres expériences exécutées vers le même temps (1810), par lesquelles Gay-Lussac montra que :

Les volumes de gaz qui apparaissent ou disparaissent dans une réaction sont entre eux dans des rapports simples[2].

Un exemple me fera comprendre : Gay-Lus-

  1. Ici encore, loi limite, d’autant mieux vérifiée que la densité sera plus faible.
  2. À la vérité Gay-Lussac ne s’inquiéta pas de tirer de cet énoncé la proposition de théorie moléculaire ici indiquée.
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