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LA THÉORIE ATOMIQUE ET LA CHIMIE


sac trouve que, lorsque l’hydrogène et l’oxygène se combinent pour former de l’eau, les masses d’hydrogène, d’oxygène, et de vapeur d’eau formée, ramenées aux mêmes conditions de température et de pression, ont des volumes qui sont exactement entre eux comme 2, 1, et 2. Soient par centimètre cube, le nombre de molécules d’oxygène, et le nombre de molécules de vapeur d’eau. La molécule d’oxygène contient un nombre entier, probablement petit, soit , d’atomes d’oxygène. La molécule d’eau contient de même atomes d’oxygène. Comme il ne s’est pas perdu d’oxygène, il faut que le nombre d’atomes qui formaient l’oxygène disparu soit égal au nombre de ceux qui sont présents dans l’eau apparue. Le rapport est donc égal à , et par suite est simple, puisque et sont entiers et petits.

Mais rien n’indique encore que cette simplicité doive être la plus grande qu’on puisse imaginer, c’est-à-dire que les nombres et doivent être invariablement égaux.

13. — Hypothèse d’Avogadro. — C’est précisément cette égalité qu’affirme la célèbre hypothèse d’Avogadro (1811). Sans en donner d’autre raison que l’identité des lois de dilatation des gaz, ce chimiste admit que des volumes égaux de gaz différents, dans les mêmes conditions de température et de pression, contiennent des nombres égaux de molécules. Hypothèse que l’on peut encore énoncer utilement comme il suit :

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