ture et sous une même pression. Si l’hypothèse d’Avogadro est exacte, les masses ainsi réalisées contiennent le même nombre de molécules, soit , proportionnel au volume .
Considérons à part les composés hydrogénés. Pour chacun d’eux, la molécule contient un nombre entier de fois, soit , la masse grammes de l’atome d’hydrogène ; le récipient correspondant contient donc grammes d’hydrogène, c’est-à-dire fois grammes, en appelant le produit , qui ne dépend pas du corps choisi puisque est le même pour tous : volumes égaux des divers composés hydrogénés contiennent donc un multiple entier d’une certaine masse d’hydrogène[1].
De même, pour les composés oxygénés, tous nos récipients devront contenir un nombre entier de fois, soit , une masse grammes d’oxygène (égale à , si est l’atome d’oxygène) ; pour les composés carbonés, tous nos récipients devront contenir fois ( entier) une masse grammes de carbone (égale à si est l’atome de carbone) ; et ainsi de suite. Comme au reste les
- ↑ Mais la réciproque n’est pas nécessaire : soit en effet inexacte l’hypothèse d’Avogadro, et soient alors , , ,… les nombres de molécules, dans le volume , pour les divers composés hydrogénés ; soient , , …, les nombres entiers d’atomes respectivement présents dans une molécule de ces gaz. Dire que les masses d’hydrogène , , …, contenues dans des volumes égaux sont des multiples entiers d’une même masse prouve seulement que , , …, et par suite , , …, sont dans des rapports simples. C’est la proposition importante déduite au no 12 de la loi de combinaison des gaz (et incidemment nous la retrouvons ici à partir d’expériences beaucoup plus nombreuses que celles de Gay-Lussac) mais ce n’est pas la proposition plus précise d’Avogadro.