nécessaires à une prompte guérison. Ce
M. Gerbo, dont je n’ai pas encore eu occasion de
parler, qui était un homme d’environ trente-six
ans, qui vivait en solitaire au milieu de Paris,
retiré continuellement dans son grenier, il y
était comme inaccessible ; je ne l’avais pas encore
rencontré depuis quatre mois que je
logeais dans la maison : mal à son aise d’ailleurs,
cela n’empêcha pas qu’après le récit de la
vieille, pendant lequel il avait eu le temps de
m’examiner, et de me voir assoupir, il ne lui
donnât deux louis avant de se retirer en disant
qu’il était bien fâché de se faire une ennemie de
cette jeune personne ; mais qu’il ne pouvait
s’empêcher de la soulager. Je dormis cinq
heures entières, après lesquelles je me trouvai
d’autant plus faible que la fièvre avait beaucoup
diminué, et que ma diète n’avait été soutenue
que par fort peu de bouillon.
Mon hôtesse, transportée de joie, m’ayant vue réveillée, vint me dire de prendre courage, que la Providence m’avait envoyé deux louis pendant mon sommeil. Je ne lui eus pas plutôt demandé la clef de cette énigme, qu’elle me conta simplement la chose comme elle était. Je ne m’étais jusque là pas plus embarrassée de M. Gerbo que des autres locataires ; mais le portrait extraordinaire qu’elle m’en fit, joint à cette