tous les amusements possibles ; je fus présenté
dans d’honnêtes maisons, où je me conduisis
avec toute la circonspection qu’un homme
éprouvé peut avoir. Les petites leçons que
j’avais déjà eues à mon âge me tenaient en garde
contre tous les événements : je ne pus cependant
éviter celui que le sort me préparait encore.
Mon ami m’ayant fait considérer que la vie et l’état de garçon ne m’avaient jusqu’alors rien offert de fort agréable ; que d’ailleurs j’étais en âge de songer à faire un choix, fit tout son possible pour m’engager, après un an de séjour dans Madrid, à m’y établir. Il me proposa plusieurs partis ; mais je trouvai des difficultés partout. Je ne rencontrais qu’arrogance, fierté, inconduite ; il n’y eut qu’une parente de sa femme, pauvre à la vérité, dans laquelle je crus remarquer un vrai mérite, et dont il fut le premier à me détourner par délicatesse. Un procédé si franc tourna tout à fait à l’avantage de Victorina, c’était le nom de la jeune personne ; on eut beau me représenter qu’elle n’avait que la figure et beaucoup de douceur, je me crus fait pour la rendre heureuse. La vie triste et retirée que je lui voyais mener chez mon ami, jointe à quelques duretés qu’elle essuyait souvent de son épouse, me toucha. Moins Victorina avait lieu