mille fâcheux exemples de celles qui se trouvent
exposées à un inutile repentir pour avoir
inconsidérément accordé tout au feu de la jeunesse :
vous devez m’entendre, on trouve souvent
dans un âge mûr de paisibles ressources, et
exemptes de toutes fâcheuses suites. Je n’ai que
faire, je crois, de vous présenter l’intérêt particulier
que M. Poupard prend déjà à ce qui
vous regarde : c’est un galant homme, dont les
procédés seront honnêtes, si vos complaisances
répondent aux siennes, et si, déférant entièrement
à ses avis, vous vous bornez à n’écouter
que lui. Je conviendrai avec vous qu’il ne s’annonce
pas d’abord : mais il est de ceux qu’on
gagne à connaître. Votre seul est dans vos mains,
ma chère enfant, continua-t-elle, songez-y bien ;
les occasions ne se retrouvent pas aussi facilement
qu’elles se perdent : les premiers moments
du bel âge ne furent jamais faits pour être
écoutés, il faut songer au solide. Il est un temps
pour le satisfaire ; il nous reste toujours des
désirs, mais nous ne sommes pas toujours à
même d’en exciter. Il est dans la vie un état
contraire à tous les autres : dans ceux-ci l’âge
de maturité, où généralement on moissonne,
est celui où dans les premiers on ne trouve
plus qu’à glaner. Je n’avais plus à deviner : ce
petit entretien était clair : ma bonne tante,
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DE JULIE