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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/112

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à travers les cactus

apparut, avait balayé une partie de la poussière, que les feuilles de cactus, bordant la route de temps à autre, avaient soigneusement recueillie. La température s’était sensiblement améliorée aussi. La brise rafraîchissante du matin commençait à se faire sentir et, sans nous être d’un grand secours, avait cependant l’avantage de ne pas s’opposer à notre marche, comme le diabolique sirocco.

On marcha donc assez vite et il était encore de très bonne heure, sept heures du matin à peine, quand on arriva au village d’Inkermann, à trente-cinq kilomètres environ des Salines. Nous espérions y trouver du lait. Il n’y en avait pas, et je puis constater ici que les villages algériens sont logés à la même enseigne que les villages de France : impossibilité complète de trouver du lait. On dirait vraiment que c’est là le liquide le plus rare du monde. Nous en avons trouvé, durant le cours de notre longue traversée, deux fois seulement.

La plaine du Chéliff finissait à Inkermann ;