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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/113

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orléansville — une soirée d’algérie

maintenant, à droite et à gauche, l’horizon s’élevait et enfermait le fleuve dans une vallée, très large et à l’aspect dénudé, comme la plaine.

De temps à autre, passaient les troupeaux de moutons ou de bœufs dont les champs étaient d’ailleurs perpétuellement inondés. Au fur et à mesure que la journée avançait, le soleil redevenait brûlant. Toutefois nos dispositions physiques étaient maintenant excellentes à tous deux.

Ici on put jouir même d’un spectacle curieux et qui contribua étrangement à nous distraire de la longueur de la route.

Nous roulions, ai-je dit, dans la vallée très large, au sol encore plat et régulier ; l’atmosphère très pure étincelait de lumière, éclairant la route rectiligne, à perte de vue. Nous avions trois villages à franchir avant d’arriver à Orléansville, terme de notre « demi-journée ». Une distance qui n’était pas moindre de sept à huit kilomètres les séparait. Quand on quitta le premier de ces villages, un phénomène nous surprit.