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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/114

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à travers les cactus

— Tiens, dis-je, je me serai trompé ou c’est ma carte qui fait erreur. Regarde donc ce bouquet d’arbres planté là-bas, comme une oasis dans un désert ; est-ce que ce serait déjà le village suivant ? Mais il est à huit Em et on dirait que nous y touchons.

Cette proximité n’était, en effet, qu’une simple apparence. C’était un étrange mirage, provenant sans doute de l’intensité de la lumière, car le bouquet d’arbres semblait fuir à mesure que nous avancions vers lui. Le phénomène se reproduisit bientôt, plus accentuée encore.

On sortit du village de Charon, puis brusquement, à un kilomètre en avant, nous sembla-t-il, se dressa le bouquet d’arbres annonçant Malakoff qui pourtant était à une distance de sept kilomètres.

Ces villages algériens enveloppés de verdure paraissaient plantés là, à intervalles égaux, dans cette vallée immense, comme des oasis pour le voyageur fatigué. Leur vue de loin nous encourageait et, je l’ai