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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/115

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orléansville — une soirée d’algérie

dit, nous aida à franchir avec une vertigineuse rapidité cette chaude déjà, mais supportable matinée.

Il était onze heures du matin quand, le rideau de verdure se déchirant soudain, on vit s’avancer, débouchant de Malakoff, tout un étincellement d’aciers aux reflets blancs : lumineux escadron de cyclistes venus d’Orléansville.

Cette journée ne ressemblait guère à la précédente et ne devait pas ressembler non plus à la suivante, où les tribulations allaient se succéder. Ce n’était qu’une suite de petits événements heureux, à l’exception toutefois d’un seul qui allait nous arriver à Orléansville, où, certes, nous ne devions guère nous y attendre.

Au moment de la rencontre à Malakoff, on scella rapidement notre pacte d’amitié cycliste avec nos nouveaux compagnons par une vaste rasade : c’était fatal. Une élégante petite guinguette, on eût dit une villa parisienne, s’y prêtait merveilleusement, du reste. Puis on se dirigea sur Orléansville.