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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/116

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à travers les cactus

Cette ville passe pour l’une des plus chaudes d’Algérie quand souffle le vent du Sud. On put s’en rendre compte à ce moment. Il nous sembla que le soleil était redevenu aussi brûlant que la veille ; toutefois, on n’eut pas le temps d’en subir toute l’impitoyable ardeur, et l’on n’en souffrit que modérément. Nos gorges seules flamboyaient, mais une pensée nous soutenait ici.

N’ai-je pas raconté que la glace abondait dans toutes les localités grandes ou petites, desservies par le chemin de fer, à plus forte raison dans les centres comme Orléansville ? Je ne doutais pas que nous ne pussions, vu l’état de la température, trouver ici à foison ce produit bienfaisant.

Hélas croirait-on qu’en effet la glace y est abondante, mais que ce jour-là, oui, ce jour-là, par exception, elle manqua !

Seuls, les voyageurs, cyclistes ou autres, qui ont affronté d’intolérables chaleurs, comprendront le coup ressenti par nous quand, entrés dans la fournaise d’Orléansville, on vint nous prévenir que la glace manquait