On passa le hameau des Attafs. La chaleur était intense, mais, ainsi que je l’ai fait observer déjà, cette journée nous trouvait fort dispos. La vallée était moins nue. Des palmiers nains partout ; puis, courbés sous le vent du Sud, les asphodèles. Elles semblaient moins tristes ces plantes sauvages. Nos joyeuses dispositions rejaillissaient sur elles. Les jujubiers sauvages apparaissaient aussi.
C’est à Affreville, ai-je dit, que devait finir notre deuxième journée au pied de l’Atlas. On n’y parvint pas.
Notre départ d’Orléansville avait été trop tardif. On franchit Saint-Cyprien des Attafs. Quand on passa Oued-Rouina, dernier hameau avant la ville de Duperré, située à une vingtaine de kilomètres en avant d’Affreville, la nuit arriva, rapide, brutale, en quelques minutes.
Ce commencement de soirée, même, nous parut fort long. Par dix fois, mon compagnon me dit : « Voici Duperré. » Des lumières, en effet, pointillaient dans la nuit, mais