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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/13

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bateaux que les siens, et la meilleure preuve, c’est que nos places étaient « payées » à notre départ.

L’Eugène-Pereire partait à midi. Le temps était idéal. Point de vent. Oh ! Je le guignais, le vent. D’ailleurs, depuis que je savais devoir m’embarquer, ma préoccupation à ce sujet était constante, d’autant que c’était ma première traversée.

À Marseille, précisément, le pays du terrible vent de Nord-Ouest, dénommé mistral, mon anxiété était justifiée. Heureusement, le matin du départ, calme plat. Excellente affaire.

À midi, nous arrivions au quai de la Joliette. Nous étions accompagnés de plusieurs membres de ma famille, qui habitent la noble cité phocéenne, et d’un jeune cycliste que j’avais déjà rencontré, coïncidence assez curieuse, au cours de l’un de mes précédents voyages, le jeune Marcellin, voyage raconté sous le titre : À vol de vélo.

On assista à la descente de nos bicyclettes à fond de cale. Pauvres bicyclettes. Je trem-