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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/131

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bono ! bono !

tagne. Bientôt un petit viaduc de bois se dressa à notre droite ; l’eau en pleuvait de partout. Aussitôt ce viaduc dépassé, un ruisseau coulant avec force se fit entendre sur le rebord du chemin. Il était en maçonnerie et l’eau y coulait, d’une attirante limpidité.

Nous montions lentement, écrasés de chaleur. Voici que l’eau coulait à gauche maintenant, dans les cailloux ; puis commencèrent de petites cascades, qui se précipitaient de la montagne. On put boire, mais difficilement, vu notre manque total de tout récipient. Ces petites gorgées prises dans le creux de la main ne parvenaient qu’à suraiguiser notre soif. La verdure, s’augmentait de plus en plus, autour de nous.

Ce n’étaient plus maintenant les pauvres cactus, jaunes de poussière, qui bordaient la route dans le Chéliff ; les touffes vertes, d’un vert tantôt clair, tantôt foncé, couvraient la terre et les grands arbres jaillissaient de ce tapis d’éclatante verdure. Pas le moindre jaunissement automnal dans ces vagues de feuillages. Il y avait les eucalyp-