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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/143

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incendie dans les brousses

Van Marke, qui avait continué à dégringoler derrière moi, m’avait rejoint en un clin d’œil, tandis que le cheval, faisant un brusque saut de côté, s’éclipsait dans la montagne. La côte était faible, mais elle eut le temps de nous faire éprouver par réaction, à la suite de notre course vertigineuse, une chaleur atroce. Il était onze heures. Chaleur tellement intense que mon compagnon dut descendre de machine un instant, ne pouvant supporter la brûlure ressentie au visage.

Mais la descente recommençait bientôt. On repartit à toute allure, alors que maintenant la plaine commençait là-bas à se découvrir.

Tout à coup une odeur âcre et suffocante nous arriva, odeur de fumée qui nous prit à la gorge. Que se passait-il ?

La pente s’adoucissait, et notre marche se ralentit d’autant plus que de ce côté de la montagne, et surtout avant l’heure de midi, le vent soufflait très fort du Nord, le vent de la mer. Il nous envoyait de face cette fumée