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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/148

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à travers les cactus

tat : au lieu de nous clore l’appétit, ils nous l’excitèrent outre mesure, disposition excellente, d’ailleurs, pour des cyclistes.

Il était exactement midi trente. Bourkika est éloigné de la ligne du chemin de fer ; pas de glace à espérer. C’est un village large et découvert, exposé aux grands vents. Aussitôt arrivés, on chercha une auberge. Mais on eut quelque peine à la découvrir. Alors, avisant un petit café, à l’apparence des plus modestes, on entra.

Une scène que pendant mes précédents voyages je dus plus d’une fois subir, se renouvela ici, mais d’une manière plus inquiétante pour nous.

— Pouvez-vous, dis-je au maître de céans, nous servir rapidement un déjeuner ?

— Impossible. Nous n’avons rien.

— Absolument rien ? Voilà qui est singulier. Eh bien ! ne pourriez-vous nous indiquer un petit hôtel où nous trouverions le nécessaire ?

Le « patron » nous fit alors un geste vague et on s’efforça de suivre la direction indiquée.